Décembre 2024 : c’était le premier rendez-vous de Manifête ! Et c’est aux enseignant·es qu’il s’adressait.
Retour sur un après-midi au cours duquel l’équipe du projet leur a proposé de traverser, un peu en accéléré, les enjeux et les étapes de la Manifête…
On commence par un temps de présentation : la Manifête est un travail au long cours qui aboutit à une grande manifestation culturelle et citoyenne dans l’espace public. Pour arriver à ce grand moment festif et citoyen, les élèves vont traverser tout un parcours pédagogique et artistique. C’est ce parcours que les enseignant·es découvrent.
Le Badaboum théâtre a ensuite proposé aux enseignant·es d’expérimenter quelques outils qui seront utilisés pendant les « démêlées d’idées ». Cet atelier permettra de faire émerger la parole des enfants, concernant leurs envies, leur vision de la ville, les droits qu’ils ont envie de revendiquer et de défendre.
Après un petit exercice de théâtre pour s’imprégner de ses émotions, place à l’écriture. Chaque enseignant·e prend plusieurs feuilles sur lesquelles sont inscrits des petits textes à trou. En 5 minutes, écriture automatique, ils et elles remplissent les phrases et constituent un mur de slogans poétiques.
« Ensemble, on fait des choses plus grandes que soi »
« Mordre la poussière, sans oser le dire »
« Les adultes devraient prendre les enfants au sérieux »
« J’ai peur que tu me laisses en silence »
« Si j’étais une libellule, je ferais le bonheur des poètes »
« Laisse-moi marcher tranquillement »
Les enseignant·es traversent un deuxième exercice d’écriture à l’aide de post-it à classer en trois catégories.
Dans ma ville, …
« Bienveillance »
« Des gens qui sourient »
« Moments d’expression libre, de partage d’expérience et d’émergence d’idées »
« Musique »
« Légèreté »
« Téléportation »
« Rues fleuries et végétalisées »
« Une vie sans écran »
« Déchêts par terre »
« Violence gratuite »
« Gens qui dorment dehors »
« Affronter la grisaille du béton »
Deuxième partie d’après-midi, on pose les stylos pour commencer un atelier mené par Marina Gomes, chorégraphe de la Compagne Hylel, qui va prendre en charge la chorégraphie de la Manifête.
Marina évolue dans l’univers des danses urbaines. Elle propose donc un court échauffement, puis un travail sur le bounce (le « rebond »), la rapidité du jeu de jambe, les isolations… Après un autre exercice de déplacement dans l’espace et d’expérimentation des matières dans le corps, elle apprend au groupe une petite chorégraphie.
Habituée à travailler avec des enfants en milieu scolaire et avec des personnes qui découvrent la danse, elle s’appuie sur des verbes d’actions pour guider le groupe dans le corps : « j’attrape », « je jette », « je tranche ». Elle insiste sur les intentions du mouvement : « je remonte avec insolence », « je m’arrête, et je regarde autour de moi comme si j’avais fait une bêtise et que j’avais peur que quelqu’un m’ait vu ».
Le tout en musique !
L’après-midi se termine sur les dernières questions logistiques pour que les 17 classes participantes profitent au mieux du parcours qui leur sera proposé dès le mois de janvier.
Prochains rendez-vous : Julie Joaquim Figueirdo et Anne-Claude Goustiaux, du Badaboum théâtre, iront à la rencontre des élèves dans les écoles pour les « démêlées d’idées ».
En savoir plus sur la Manifête.
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